primate - 6 Janvier 2021*
primate - 6 Janvier 2021
Éthologie
Bribe
primate
Le singe hurleur
Le film dure une heure et demi (clic!).
On peut le diviser en trois parties assez égales : les interactions familiales et de groupes, les relations mère – enfant
( autour de la minute 46, une mère prête son corps à son enfant pour qu’il glisse d’une branche supérieure à celle du
dessous) et la vie personnelle.
- Remarque 1 : les singes ont des muscles des mains puissants capables de supporter le corps suspendu dans le vide
et de faire des sauts importants d’une branche vers une autre.
- Remarque 2 : ils ont une très grande maîtrise de l’équilibre dans des positions très variées. Ils peuvent être pendus
par les pieds et la tête en bas soit pour la cueillette soit pour des déplacements parfois très audacieux.
- Remarque 3 : la queue fonctionne quasiment comme un cinquième membre. Ils se suspendent dans le vide avec
beaucoup d’aisance.
- Remarque 4 :Ils ne vivent que dans les canopées, jour et nuit et s’y déplacent avec la même aisance que tous les
quadrupèdes terrestres sur le sol ferme.
- Remarque 5 : C’est des singes que vient la capacité des humains à devenir acrobaties. Mais contrairement à l’acrobate
humain pour qui l’éloignement du sol ferme augmente les risques de chute, le singe y vit dans une sûreté totale
- Remarque 6 : la canopée est un lieu qui limite le nombre de ses prédateurs.
- Remarque 7 : c’est la vie dans les arbres qui apporte au singe et partant de là, aux humains, l’acuité visuelle et la
capacité à mesurer les distances. C’est elle aussi qui est à l’origine des mains et des pieds et de la richesse des
compétences manuelles. Il suffit de les comparer avec les membres antérieurs des herbivores, des oiseaux ( les ailes)
etc … pour s’en rendre compte. Seuls les singes ont des mains. C’est grâce à ces compétences que le singe au
cerveau le plus complexe des animaux non-humains et qu’il « prépare » celui des humains.
- Remarque 8 : Il y a un dernier élément qu’on ne prend pas en considération: la pensée des primates quand ils voient
de vastes paysages, les jeux du vents dans les branches, les odeurs qui montent du sol et celles que produisent les
plantes, toute la poésie et les émotions qui s’en dégagent, et le comportement des autres vivants dans le ciel et sur le sol.
Les singes aiment le chant des oiseaux. La vie intérieure d’un singe hurleur est aussi riche que celle d’un humain.
- Remarque 9 : A condition qu’on ne le mette pas en prison, dans un zoo où il régresse comme les humains dans les
mêmes circonstances.
Pensons à une planète où l’ont mettrait des humains dans des zoos pour le plaisir des singes. Ces humains perdraient
la parole et l’écriture et toutes les occasions de créer ce qu’ils ont fait depuis 200 000 ans.
Conclusion
Faisons l’expérience de nous mettre à leur place dans cette grande canopée. Que de sentiments, de pensées et d’actions
possibles ! Et d’homo sapiens nous deviendrions un simius sapiens. Prenons le temps de nous intégrer lentement dans
un univers que nous ne connaissons pas et qui en fait rêver pas mal d’entre nous.
Copyright GS - 6 Janvier 2021