baiser - 21 mai 2020*
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Éthologie
Bribe
baiser
Il y a un assez petit nombre d'humains - relativement aux milliards actuels - qui a besoin de "baiser" très souvent. Cela se manifeste sous la forme d'une impulsion à laquelle ils ne peuvent résister. Ce n'est que l'expression de la quête permanente des ressources de reproduction.
Ce besoin est géré de mille manières mais il doit en général en passer par les règles du mariage éternel qui s'impose aux humains. Le mariage éternel est globalement la garantie d'existence des nouveaux humains. La sociabilité y pourvoie parfois mais elle reste un secours limité et minoritaire: la majorité des enfants ne sont pas placés dans des familles d'accueil.
Il y a les humains qui "ont les moyens" de baiser un grand nombre de femmes: les sultans, les rois, et toutes sortes de potentats dont les ressources de vie peuvent y subvenir. Il y a les mœurs qui le tolèrent dans un grand nombre de sociétés non seulement dans le présent ou dans les pays qui ont vécu "une révolution sexuelle". Il semble que chez les Inuits dont on parle dans la collection "Terre Humaine", le maître de maison propose à son invité de "coucher" avec sa femme.
Mais souvent cela apparaît dans le cadre d'une transgression sociale qu'il faut passer sous silence et qui exige parfois des acrobaties relationnelles matières à œuvres littéraires ou cinématographiques. Il y a enfin la transgression légale car "baiser" peut-être totalement contraire et insupportable au partenaire ou au groupe humain, hier ou aujourd'hui. Cela peut donner lieu à des crimes et délits sanctionnés par les humains.
Chez les chimpanzés ou les babouins , le mâle dominant veille à ce que les jeunes mâles ne se reproduisent pas avec les femelles de son harem qui regroupent quasiment toutes les femelles. Eux profitent des longues marches dans les forêts pour les "sauter" subrepticement.
Chez les autres animaux, "baiser" se confond avec la quête permanente des ressources de reproduction. Quant aux plantes, "elles sèment à tous vents".
Commentaire 1
Le verbe "baiser" est obscène.
Il est obscène parce que l'acte sexuel chez les humains se fait en général dans le secret le plus total. C'est un acte entre deux humains qui se sont choisis... pour toujours, dans de nombreux cas.
(Rappelons encore une fois que les vivants peuvent se passer de "baiser" mais pas de se nourrir.)
La "sexualité" qui remplace poliment le terme de "baiser" occulte le fait que toutes les rencontres sexuelles mettent en œuvre toute la fonction de reproduction. La seule différence c'est que lorsque l'on ne veut pas de nouveau vivant, il y a une technique ou une démarche qui empêche le gamète femelle de fusionner avec le gamète mâle.
La raison d'être du secret total c'est que dans l'éthologie des humains, le nouveau vivant engage toute la vie de la femme et de l'homme qui le font apparaître et même d'une bonne partie de leur parentèle. L'éthologie humaine invente la famille. Mais toutes les familles ne sont ni identiques ni parfaites. L'éthologie humaine n'est pas "cablée" comme chez les fourmis. Les fourmis comme les humains sont des animaux eu-sociaux. Il est facile chez les fourmis d'être reine, soldat ou ouvrière. Tout dépend de la nourriture ou de la décision reproductive de la reine et ensuite tout est biologique. Chez les humains, à tout moment la famille peut se désagréger.
Les humains sont eu-sociaux par leur seul comportement et les fourmis ne peuvent pas ne pas l'être. Il y chez ces humains une lutte entre la quête des ressources de reproduction - "semer à tous vents" et la réussite du nouveau vivant. Les fourmis sont devenues eu-sociales il y a 100 millions d'années et les humains, des primates, depuis 6 millions d'années environ.
Certains penseurs chrétiens ont prôné dans le passé l'idée que les relations sexuelles soient réservées uniquement à la reproduction. On peut penser que dans le futur, des modifications génétiques puissent aboutir à ce câblage. Résultat? "Baiser" ne serait plus obscène
Commentaires 2.
Cependant il y a une différence importante entre les fourmis et les humains. Le cerveau des premières comportent 250 000 neurones environ et celui des humains, 100 milliards. Le comportement des humains est 400 000 fois plus complexe que celui des fourmis. Il faut en tenir compte.
Copyright GS - 21 mai 2020